École Louis-J.-Robichaud

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La Journée du chandail orange, soulignée le 30 septembre et ayant comme slogan « Chaque enfant compte! » vise à reconnaître les séquelles subies par des milliers de jeunes autochtones qui ont fréquenté les pensionnats au cours des 19e et 20e siècles. En effet, dès la création de notre pays, le gouvernement fédéral a mis sur pied une série de mesures afin d’assimiler les peuples autochtones. Un de ces moyens fut la création de pensionnats dirigés par les églises et financés par le gouvernement canadien. Le but était d’imposer aux jeunes autochtones la culture euro-occidentale par la conversion au christianisme et par l’adoption d’habitudes « canadiennes ».

 
Pendant plus d’un siècle, 150 000 enfants ont été ainsi retirés de leur famille pour se rendre dans ces établissements situés bien souvent à des milliers de kilomètres de leur foyer. Dans les provinces maritimes, 1 000 à 2 000 enfants autochtones ont subi le même sort en fréquentant le pensionnat de Shubenacadie en Nouvelle-Écosse. Tous ces jeunes vivront dans des conditions très difficiles et plusieurs y subiront des sévices physiques, psychologiques ou sexuels.   Durant leur séjour, on leur interdira de parler leur langue maternelle et tous les aspects de leur culture (langue, croyances religieuses, nourriture, etc.) seront dénigrés par les autorités scolaires. Tout élève désobéissant sera sévèrement puni.

Selon les travaux de la Commission de Vérité et réconciliation (2015), on estime que 6 000 enfants autochtones vont mourir dans ces pensionnats ou peu après leur libération.  Plus d’un millier d’entre eux dont le nom n’apparaît dans aucun registre sont morts de façon anonyme. Ce n’est qu’en 1996, que le dernier pensionnat fermera ses portes à Gordon en Saskatchewan.

Ces politiques assimilatrices ont eu de graves répercussions sur les survivants et leur descendance.  Plusieurs sont d’avis que ces pensionnats visaient ni plus ni moins un génocide culturel des premiers habitants du pays.   En juin 2008, le gouvernement canadien a présenté ses excuses pour les torts causés par le système des pensionnats.  Au niveau provincial, l’objectif 5 de notre plan éducatif présenté en 2016 contribue également à rétablir les ponts avec ces peuples.  En apprenant à mieux connaitre leur culture et leur histoire, nous serons en mesure de contrer les préjugés et le racisme dont ces nations ont trop longtemps souffert.

La Journée du chandail orange prend ses origines en mai 2013 à Williams Lake en Colombie-Britannique lors d’un projet commémoratif du pensionnat « St-Joseph Mission Residential School ». Une ancienne élève de ce pensionnat, Phyllis Jack Webstad, a témoigné s’être fait prendre par son enseignant un chandail orange brillant que sa grand-mère lui avait acheté. En partageant son histoire, elle s’est rendu compte que plusieurs survivants avaient des histoires semblables. Par conséquent,

La Journée du chandail orange est devenue une occasion de se rappeler cette époque affreuse, et nous encourage à créer un système scolaire où toutes les traditions et cultures sont accueillies.  Voici son histoire racontée par Mme Phyllis Jack Webstad (traduction de l’anglais)[1] :
 


Ce vêtement orange, qui a été retiré à cette jeune autochtone, représente les nombreuses pertes éprouvées par des milliers d’enfants, par leur famille et par leur communauté au cours des années.  La date du 30 septembre a été choisie, car elle correspond au mois durant lequel les jeunes autochtones étaient forcés de quitter leur foyer pour se rendre au pensionnat.


La Journée du chandail orange représente donc une occasion pour toute la communauté (Autochtones et non-Autochtones, écoles, etc.) de se réunir dans un esprit de réconciliation et d’espoir pour les générations d’enfants à venir.  Le slogan « Chaque enfant compte! » nous rappelle que les droits fondamentaux de tous les enfants et ce, sans exception, doivent être respectés et protégés.





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