Le 11 novembre de chaque année, les Canadiens de partout au pays se recueillent en silence pendant quelques instants pour se souvenir des hommes et des femmes qui ont servi, et qui continuent de servir notre pays en temps de guerre, de conflit et de paix.
Pourquoi se souvenir?
Nous devons nous souvenir. Si nous renions la mémoire, le sacrifice de cent mille vies canadiennes perd tout son sens. Ils sont morts pour nous, pour leurs foyers, leurs familles et leurs amis, pour un ensemble de traditions qu'ils chérissaient et pour un avenir en lequel ils croyaient. Ils sont morts pour le Canada. Le sens de leur sacrifice dépend de notre conscience nationale collective; notre avenir leur sert de monument.
De qui nous souvenons-nous?
En temps de guerre, de façon spontanée des Canadiens se sont portés volontaires, afin de servir le pays. Ils venaient de fermes, de petits villages et de grandes villes situés un peu partout au pays. Des hommes et des femmes se sont enrôlés motivés par différentes raisons que ce soit le patriotisme, les croyances idéologiques, la tradition familiale, la quête d'aventure ou tout simplement pour obtenir un emploi. Ils ont épaulé l'effort de guerre du Canada, car ils étaient prêts à se battre, à soigner les blessés, à préparer le matériel de guerre et à fournir le soutien économique et moral nécessaire.
La guerre a toujours été synonyme de mort, de destruction et d'éloignement des êtres chers. Mais au cours de cette première montée de fièvre patriotique, ces aspects de la guerre étaient relégués au second plan. Pour les hommes et les femmes qui se sont rassemblés pour appuyer la cause de leur patrie, les dangers de la guerre semblaient être distants et irréels. Lorsque le premier contingent de Canadiens quitta, à l'automne de 1914, les eaux calmes du fleuve Saint-Laurent pour s'engager dans les eaux tumultueuses de l'Atlantique, certaines des réalités de la guerre sont alors devenues plus concrètes.
De quoi devrions-nous nous souvenir?
La Première Guerre mondiale - 1914-1918
La première bataille importante à laquelle les Canadiens se sont livrés au cours de la Première Guerre mondiale a eu lieu à Ypres en Belgique, le 22 avril 1915 alors que les Allemands utilisèrent des gaz toxiques. En dépit des 150 tonnes de gaz toxique qui se sont répandues dans les tranchées, les troupes canadiennes ont maintenu leur position, et ont réussi à arrêter l'avancée de l'armée allemande et ce, malgré des pertes énormes. En 48 heures, un Canadien sur trois a été tué à Ypres et à Saint-Julien. L'un des survivants décrit les suites horribles de ces attaques au gaz.
La Seconde Guerre mondiale - 1939-1945
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les Canadiens ont combattu vaillamment sur les champs de bataille situés un peu partout dans le monde. Plus d'un million d'hommes et de femmes se sont enrôlés dans l'armée, la marine et l'aviation. Ils étaient prêts à faire face à n'importe quelle épreuve pour défendre la cause de la liberté. Une fois la guerre terminée, plus de 42 000 d'entre eux avaient donné leur vie. Les Canadiens et les Canadiennes ont également été très actifs sur le front national à titre d'ouvriers et d'ouvrières dans des usines de munitions, de membres de la défense civile et d'organisations de service volontaire ou de citoyens ordinaires faisant leur part en vue de l'effort de guerre.
En décembre 1941, les soldats canadiens ont participé à la défense de Hong Kong contre les Japonais qui s'est soldée par un échec : 493 Canadiens ont été blessés et 557 autres sont morts au combat ou en captivité comme prisonniers de guerre. Le traitement réservé aux prisonniers de guerre fut horrible. Ils travaillaient de longues heures et ils étaient sous-alimentés. Le menu quotidien consistait en une poignée de riz chacun. Ils arrivaient parfois à se faire une infusion à partir de pelures de pommes de terre, de feuilles de carotte et de boutons d'or qu'ils avaient réussi à mettre de côté en cachette.
Comment nous souvenons-nous?
Tout au cours de l'année, et tout particulièrement le 11 novembre, nous avons la possibilité de nous souvenir des efforts déployés par ces Canadiens et ces Canadiennes exceptionnels. Lorsque nous nous souvenons, nous rendons hommage à ceux et à celles qui ont répondu à l'appel de leur patrie. Le 11 novembre, nous portons le coquelicot, nous gardons deux minutes de silence en signe d'hommage, et nous assistons à une cérémonie de commémoration à la mémoire des Canadiens et des Canadiennes morts à la guerre.